Mercredi 17 juin 2020

EXPLICATIONS SUR DELANGLE

 N’ayant lu qu’aujourd’hui le billet publié hier sur le blog L’Affaire Seznec revisitée dans lequel l’auteur dénonce un manque de rigueur dans mon dernier billet, j’accepte sa critique, mais je précise certains points. Dès hier, m’étant fait des reproches à moi-même en commentaire avant même d’en lire ailleurs, j’ai inséré un « probablement » là où j’affirmais imprudemment que Jean Pouliquen et Pierre Quéméner avaient acheté Le Journal du 11 juin 1923. Je ne parlais ensuite que du Delangle de l’annonce et n’affirmait qu’il s’agissait de l’homme engagé par Pouliquen qu’à la toute dernière phrase de mon billet, dans laquelle j’avais glissé entre tirets : « incidemment au moment même de l’affaire Quéméner, sur laquelle il a été amené à enquêter brièvement ». Je viens d’ajouter des éléments de prudence à cette seconde affirmation gratuite, ainsi que dans ma mini-biographie de Bréjat.
 Cela dit, la coïncidence est suffisante à mes yeux pour que l’on s’approche d’une certitude. Un seul Delangle publie des annonces pour une agence de renseignements à cette époque. Pouliquen parle d’une « agence de recherches dirigée par M. Delangle », comme les annonces d’Henri Bréjat le laissent supposer (« ex-inspecteurs »), alors qu’il s’agit de son domicile privé et qu’il y tient également une agence de location d’appartements. J’ai déjà expliqué en commentaire pourquoi je pensais que l’annonce du 11 juin était à privilégier : logiquement, la décision d’engager un détective privé n’a été prise qu’entre le soir du 10 juin et le matin du 12 juin. Je pense même qu’elle n’a pu se faire qu’après le retour de Jean Pouliquen et Louis Quéméner à Landerneau le 11 juin au petit matin ; sinon, ils auraient pu se rendre directement de Rennes à Paris.
 J’avais sûrement tort de placer la lecture de l’annonce dans le train de nuit (en commentaire, pas dans le billet). Il me semble plus probable que les deux hommes, après s’être reposés à Landerneau, aient beaucoup discuté dans l’après-midi et aient consulté les annonces du Journal, puis aient téléphoné au Bergère 57-40. S’ils l’ont fait, on peut leur avoir répondu qu’il s’agissait d’une erreur, que d’autres personnes avaient téléphoné pour la même raison dans la journée et qu’il fallait appeler le 51-40. C’est du roman, mais au moins je n’ai pas oublié de le préciser, cette fois-ci.
 Je ne pense pas que Charles Dumont, que j’aimais beaucoup dans mon enfance (ma mère était une admiratrice), puisse m’en vouloir d’avoir évoqué sa tante Juliette, car l’histoire s’est bien terminée. J’ajoute que je n’ai très certainement aucun lien de parenté avec la jeune danseuse qui était la maîtresse d’Henri Bréjat en 1915.
 Thierry Lefebvre a en fait établi la généalogie d’Henri Bréjat en mars 2016. J’ai présenté quelques anecdotes concernant cet homme. On est en droit de considérer que tout cela n’a rien à voir avec l’affaire Quéméner. Ce qui est certain, en tout cas, c’est que cela n’éclaire aucun des mystères liés à cette disparition. Je n’avais pas même, à l’origine, l’intention d’écrire un billet sur Delangle, mais seulement celle de constituer une mini-biographie.

Billet précédent : Le détective privé Delangle
Billet suivant : Les portraits de Pierre Quéméner

12 commentaires:

C.J a dit…

Bonjour,
Comme je l'ai dit ailleurs l'intervention de ce "détective " paraît assez insignifiante. Quoique, ces gens travaillant dans la discrétion, Pouliquen s'est peut-être retenu de trop de précisions.
Qui qu soit en réalité ce personnage je note que c'est devant 3 personnes Jean Pouliquen, Louis Quéméneur et ce détective que les employés de la Poste ont été interrogés. Le premier sait à quelle date le pli chargé a été réclamé et renvoie les enquêteurs à Begue qui travaillait CE JOUR LÀ. Begue s'exprime de telle façon que Pouliquen et les deux autres comprennent qu'il s'agit du 26 mai.
Dans sa lettre au Directeur des affaires criminelles Pouliquen précise le 26 mai. Tous les articles de presse parlent du 26 mai et Seznec également.
La police ne se serait pas servie de l'incongruité de la date, (un chèque posté le 26 mai et réclamé le jour même) pour inciter le malheureux préposé à changer sa version et du coup conforter la thèse de la culpabilité de Seznec?

Marc Du Ryez a dit…

Si je reconnais volontiers mes torts, je ne peux pas reconnaître ceux que je n'ai pas. Je suis accusé aujourd'hui de deux choses entièrement fausses :

1) "Reproduire sur son blog une lettre qu'un(e) descendant(e) de Guillaume Seznec m'avait personnellement et exclusivement confiée et me mettre devant le fait accompli". En réalité, mon assistance pour la transcription de cette lettre a été demandée, j'y ai consacré plusieurs heures, j'ai envoyé le résultat, puis j'ai demandé l'autorisation de publier sur mon site ma propre transcription (différente de la version finale retenue par la personne qui me l'a demandée) : "Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais faire une page sur mon blog pour cette lettre à la date du 18 mai 1932 et y donner ma transcription, en ajoutant un lien vers votre article." Je n'avais pas encore tapé une seule ligne de ma page en question. On ne peut donc pas parler de fait accompli. L'autorisation m'a été aimablement donnée en réponse. Sinon, je n'aurais jamais fait de page pour cette lettre.

2) "Avoir l'impolitesse de me soutenir que, lui, connaît mieux Nogent-le-Roi que moi qui y habite." En réalité, j'ai affirmé, puisque j'en avais la preuve, que Scherdin possédait une fonderie à Nogent-le-Roi dont la faillite a été déclarée en janvier 1931, et il m'a été répondu que c'était impossible. On ne peut pas m'en vouloir d'avoir affirmé une vérité. Je n'avais pas besoin d'avoir mis les pieds à Nogent pour interpréter une déclaration de faillite.

Quant à l'absence d'importance de Scherdin, elle reste à démontrer. Je ne rejette pas non plus d'Alton, par exemple, tant qu'il n'aura pas été prouvé qu'il n'est pas lié à l'affaire, ni même Turrou, dont l'implication me semble seulement extrêmement peu probable. Fort des conseils de l'auteur du blog "L'Affaire Seznec revisitée", je tiens à rester prudent, tant dans les affirmations que dans les infirmations.

Marc Du Ryez a dit…

Quant à Louis Delange, je l'ai mentionné sur ma mini-biographie de Fernand Etlicher, comme remplaçant de ce dernier au poste de contrôleur général des services de recherches judiciaires le 1er octobre 1923 (la décision a été prise en juillet).

Nous avons :
- "Une agence de recherches dirigée par M. Delangle" selon Pouliquen
- Delangle, agence de recherches, 22 rue Cadet à Paris
- Delange, commissaire divisionnaire à la Sûreté générale

Pouliquen ne s'est présenté à la Sûreté générale que le 13 juin, envoyé là par le palais de justice.

Delange est à Delangle ce que Scherdlin (procureur de la République) est à Scherdin.

Marc Du Ryez a dit…

Bonjour, madame Jourdan. Je profite de votre commentaire pour dire que mon billet sur le bureau de poste, s'il était très long, ne l'était pas trop, car citer plusieurs articles sur le même sujet est absolument nécessaire (en raison de leurs contradictions, mais aussi de leur complémentarité), et j'avais fait une sélection rigoureuse, ayant lu de très nombreux autres articles (par exemple, pour dire qu'un seul journal le 26 juin parlait d'un passage dans la matinée, il m'avait fallu lire tous les autres). J'aurais pu poster cinq billets au lieu d'un billet en cinq parties, mais il m'a semblé préférable de tout garder ensemble. Il n'y a rien à tirer de chaque partie séparément. Et les commentaires de madame S, qui complètent mon propos, sont tout aussi nécessaires à la compréhension générale.

Ce billet, donc, met surtout en valeur le fait que c'est Seznec qui a changé de version. Quand on lui a dit le 2 juin, il n'a plus voulu admettre qu'il s'était rendu à Paris ce jour-là. Pourquoi ? Très probablement parce que c'est lui qui s'est rendu au bureau de poste le 2 juin pour réclamer le chèque. Insister pour la validité du 26 mai, c'est aller contre tout ce qui est établi du 28 juin 1923 (déposition de Bégué) au 1er novembre 1924 (témoignage de Bégué au procès). De plus, le 26 mai, c'est beaucoup plus difficile, mais Seznec peut se présenter deux fois dans l'après-midi au bureau de poste, à une heure d'intervalle maximum, probablement. Bégué a parlé d'environ deux heures, mais ce n'était qu'une impression. Il n'avait aucune idée de l'heure du premier passage.

Si vous croyez à l'histoire de Petit-Guillaume, vous pouvez très bien accepter que ce soit Seznec qui se soit présenté au guichet du bureau de poste numéro 3 par deux fois le 2 juin. Vous n'avez pas besoin de Bégué comme témoin de survie (il n'a pas reconnu Quéméner, de toute façon, et un journal a même dit qu'il l'avait exclu), puisque vous avez François Le Her. Si Quéméner constate que l'affaire est une arnaque et retourne à Morlaix, il n'a pas besoin d'aller chercher le chèque : il serait plus dangereux de le porter sur soi que d'attendre que la poste le renvoie à Pouliquen à l'expiration du délai de garde (qui est de trois mois à l'époque, à ma connaissance) ou qu'il se le fasse retourner plus tôt.

C.J a dit…

Vous avez raison.
Nous n'avons pas besoin de Begue comme témoin de survie.
Ce n'est pas impossible que ce soit Seznec qui se soit présenté à la poste. Par contre qu'il l'ait fait avec la carte d'identité de Quéméneur est impossible. Les deux hommes ne se ressemblent en rien. Dans ces conditions il ne pouvait pas récupérer le chèque. Alors pourquoi prendre ce risque.
Du coup c'est le témoignage de Lajat qui prend de l'importance.
Il dit avoir vu Quéméneur à Paris le 30 mai.
Et si, pour les raisons que vous dites Quéméneur, prudent avait attendu le 2 juin pour s'enquérir du pli chargé envoyé par son beau-frère avant de revenir à Morlaix le 3juin? Qui nous dit que ce n'est pas le 3 juin que Quéméneur aurait trouvé la mort à Morlaix ? Le témoignage de Petit Guillaume serait moins invraisemblable...

S a dit…

Cher Marc,et pour répondre à Mme Jourdan :

Me Pouliquen est assez approximatif dans sa relation des évènements, j'ai déjà indiqué dans des échanges privé quelques exemples.

Reprenons cette visite à la poste. Le commis qui le reçoit lui indique que la lettre a été réclamée. C'est donc qu'il y a quelque chose de porté, soit sur un registre, soit sur la lettre et cela a été porté par quelqu'un d'autre que le commis, une personne dont l'écriture lui est forcément connue.

Il est assez peu probable que la date de la demande ait été indiquée : Me Pouliquen, logiquement aurait dû poser la question dès le matin, si l'employé lui a dit textuellement "Ce jour là". Surtout, si cette date était sur le registre ou sur l'enveloppe, cela ne peut pas être le 26 : on voit mal M. Bégué démentant ses propres écrits.

Je pense donc qu'il ne faut pas lire ce texte comme si c'était l'Evangile et que le "Ce jour là" doit plutôt être compris comme "A ce moment là".

Il me semble par ailleurs, mais ma source ce sont les notes (fort intéressantes) d'une personne depuis longtemps décédée et qui fut, comme on dit,"proche de l'enquête", que M. Bégué a été entendu par la police dès le 25 juin, que c'est à cette occasion qu'il a cité la date du 2 juin et qu'il a été confronté à Seznec le 28.

Tout cela est bien sûr au conditionnel.

Marc Du Ryez a dit…

Je maintiens ce que j'ai écrit plus haut : ce n'est qu'après en avoir reçu l'autorisation que j'ai commencé à réaliser ma page consacrée au 18 mai 1932 (les termes de ma demande le montrent suffisamment). Des échanges d'e-mails en attestent, mais je ne cite pas les courriers que je reçois. Je n'avais fait que donner ma propre transcription d'un document rendu public. Cependant, par souci d'apaisement, je viens de retirer cette page de mon site.

Marc Du Ryez a dit…

Chère S, il est fort probable, en effet, que la Sûreté ait interrogé Bégué assez rapidement après la demande d'ouverture d'une information judiciaire, donc la date du 25 juin est fort possible. L'article de "L'Ouest-Éclair" du 27 juin (dans lequel on peut lire : "autant que l’employé du guichet de la poste restante peut s’en souvenir, l’homme en question ne répond pas au signalement de M. Quéméneur") semble faire allusion à une présentation à Bégué par la police de la photographie de Quéméner (par ailleurs, l'article se trompe complètement sur la date et le moment du passage à la poste, mais je crois que "25 juin" est une erreur typographique et "au matin" a été récupéré de l'article du "Matin" de la veille).

Concernant la réponse à Pouliquen de l'employé de poste du matin du 12 juin, j'ai une autre explication, finalement, que je n'ai pas encore donnée. Je crois qu'en fait il n'a pas consulté de registre et qu'il n'a pas déterminé la date ni le moment de la demande (ce serait donc, en effet, une imprécision de Pouliquen). Je ne crois pas du tout que l'on inscrivait les demandes infructueuses, mais seulement les retraits. L'autre employé avait donc probablement entendu parler (ou été le témoin) du fait que Bégué s'était fait "laver la tête par ses chefs" pour avoir oublié d'établir une fiche de poste restante pour le pli chargé en question. Car la fiche était manquante le 2 juin et présente le 12 juin. L'erreur a été corrigée entretemps, probablement à la suite d'une vérification par le receveur, qui est en charge de mettre chaque soir tous ces plis sous clé.

Cela me semble plus probable qu'une version où Bégué se fait attraper par ses chefs le 30 juin pour avoir sauvé le chèque de Pouliquen, même si c'était par négligence. On a bien vu que les articles ont un temps de retard, la rectification de la date au 2 juin ne leur étant parvenue qu'avec plusieurs jours de retard. Le lavage de tête est une information qui leur parvient en retard également.

Quand les journalistes placent le voyage de Seznec à Paris au 1er juin, par contre, c'est, selon moi, d'abord par erreur (Seznec ayant dit en réalité qu'il avait pris le train pour Paris le 1er juin), puis, à partir du 29 juin, parce qu'ils se font l'écho de la nouvelle version donnée par Seznec. Le 28 juin au matin, il dit dans sa déposition que c'était le 2 juin, et après la confrontation avec Bégué, il dit que c'est le 1er juin. Cela reste à confirmer, puisque nous n'avons pas le dossier sous les yeux, mais cela me semble pratiquement établi.

Marc Du Ryez a dit…

Chère madame Jourdan, il était possible de retirer un pli chargé (ou de le recevoir à domicile en mains propres quand il n'était pas adressé en poste restante) en présentant une pièce d'identité dépourvue de photographie, comme la carte électorale. Seznec n'aurait pas été assez fou pour présenter la carte d'identité de Quéméner, mais il avait d'autres options.

Pour toucher le chèque ensuite, par contre, c'était plus compliqué. Le chèque n'était pas barré, mais Seznec n'en savait rien, Quéméner ayant réclamé un chèque barré. Il lui fallait donc tenter sa chance à la Société générale avec la même pièce d'identité sans photographie. Pouliquen, dans sa lettre accompagnant le chèque, jugeait cela difficile quand on n'est pas connu (c'est pour cette raison qu'il n'avait pas barré le chèque), mais ce n'était peut-être pas impossible, avec une certaine assurance. Je crois qu'au pire, Seznec se serait vu refuser poliment le paiement. Il aurait alors pu dire : "Très bien, je vais revenir avec ma carte d'identité, que j'ai laissée à mon domicile" et ne plus jamais reparaître.

S a dit…

Cher Marc,

Pour la question Delangle, je ne suis pas persuadée de son caractère insignifiant.

Certes, on ne peut pas prouver que ce soit le seul Delangle à la tête d'une maison d'enquête, mais il semble que la fréquence du patronyme Delangle soit faible. D'après les sites spécialisés, c'est un nom peu porté (215 Delangle nés entre 1891 et 1915, contre 41233 Martin). Je ne sais quel est l'effectif, à Pris, de la profession de directeur d'agence d'enquête. Je dirais simplement que les simples probabilités ne vont pas dans le sens d'une multiplication des agences Delangle.
Je note avec intérêt que votre Delangle (il n'est pas prouvé que ce soit le Delangle de Seznec) exerce dans le IXème arrondissement, là où se trouvent la rue Taitbout et l'hôtel de Normandie. Le boulevard Malesherbes n'est guère loin (en fait la limite du VIIIème et du IXème est à la Madeleine, donc au début de ce boulevard). Parmi les adresses un peu précises fournies par Seznec, seule celle d'Ackermann est en dehors. Les deux autres, porte de Versailles et avenue du Maine, sont très vagues.

Parmi toutes ces adresses, il en est une où l'on est certain que Quéméneur a prévu de se rendre : c'est celle du boulevard Malesherbes. Cela m'amène à une question : pourquoi Quéméneur a-t-il choisi ce bureau de poste là ? on peut penser à la proximité de la maison mère de la Société générale, qui est toute relative (un kilomètre environ, sachant qu'en 1923 il y a un bureau de poste au tout début du boulevard Haussmann côté impair, le bureau 47). On peut penser aussi à quelque chose de précis à faire à si peu de distance de l'hôtel de Normandie et de la rue Taitbout.

Marc Du Ryez a dit…

Chère S, normalement Pouliquen (qui traîne derrière lui le pauvre Louis) est là pour vérifier tout le récit de Seznec. Même s'il soupçonne Seznec d'être pour quelque chose dans la disparition de son beau-frère, il se doit de remonter en priorité toutes les pistes données par Seznec, car son but n'est pas de prouver que Seznec est un menteur, mais de retrouver Quéméner. Il doit donc chercher Scherdy et Achermann, que Quéméner peut avoir rencontrés, probablement vérifier à son tour si Quéméner n'est pas descendu au Grand Hôtel de Normandie (dans une enquête, on refait tout ce qui a été fait par d'autres, pour s'en assurer) et, peut-être, se rendre à la Chambre de commerce américaine.

Par contre, je suppose qu'il a convenu d'un rendez-vous avec l'agent de renseignements et que l'adresse de celui-ci importe peu. Ils peuvent s'être donné rendez-vous à la gare ou ailleurs.

Concernant le choix du bureau de poste par Quéméner, ce que vous suggérez me fait penser que Seznec n'a peut-être pas menti au sujet de l'hôtel de Normandie. Quéméner peut lui avoir dit que, si jamais il devenait nécessaire de se séparer, il descendrait à cet hôtel.

Marc Du Ryez a dit…

Chère S, j'ai enfin répondu à votre commentaire posté il y a plusieurs jours sous mon billet consacré aux demandes au bureau de poste.

Je réponds ici à une question que vous vous posiez à propos de la datation de l'exposé de Pouliquen. En fait, Bernez Rouz ne l'a pas publié in extenso, mais seulement "dans sa quasi-intégralité" (ce sont ses mots). Il s'est arrêté au récit de la confrontation du 28 juin, mais il cite également plus loin un petit passage à propos de Lajat, qui montre que le texte n'a été terminé que mi-novembre ou début décembre. Je pense cependant qu'il a été établi à partir d'une documentation, de notes, de journaux, etc. Et il peut avoir été commencé dès juillet.