LA PORTÉE RÉVISIONNELLE
DE L'HISTOIRE DE PETIT-GUILLAUME
Le 31 mars dernier, Denis Langlois a publié sur son site Pour en finir avec l'affaire Seznec le billet suivant :
Une polémique totalement stérile et même dangereuse s'est instaurée sur Internet à propos de l'Affaire Seznec.
Il serait regrettable que les légères différences existant entre le témoignage de Petit-Guillaume enregistré en 1978 par son neveu Bernard Le Her et les révélations des fils de Petit-Guillaume faites en 2018 à Me Denis Langlois et à Mme Liliane Langellier soient retenues par la justice pour rejeter ce témoignage dont le principal point est la mort accidentelle en mai 1923 de Pierre Quémeneur, repoussé par la femme de Guillaume Seznec, dans la salle à manger familiale à Morlaix.
De toute façon, pour espérer une révision du procès de 1924, un élément matériel est indispensable. Il ne peut être fourni que si l'on retrouve des ossements de Quémeneur ou des objets ayant trait à sa mort. C'est pourquoi des fouilles coordonnées par Bertrand Vilain ont été entreprises en février-mars 2018 à Morlaix. On en connaîtra le résultat définitif très prochainement.
En attendant, il serait souhaitable de cesser ces affrontements qui frisent le ridicule et desservent la cause de la vérité et de la justice. Sifflons la fin de la récréation et ses chamailleries d'école maternelle.
Je lui ai répondu hier par ce commentaire :
M. Langlois,
Pour que la portée révisionnelle de l'histoire (que vous appelez « révélations ») racontée par Petit-Guillaume à ses fils et à son neveu soit considérée comme recevable, il faut en effet y apporter un élément matériel, puisque la version retenue par l'accusation a, elle, été corroborée par un nombre incalculable d'éléments à charge. Ce serait donc la moindre des choses. On ne peut pas innocenter par ouï-dire qui a été condamné sur preuves.
Cependant, si cet élément matériel s'avérait être la présence d'un ADN appartenant à la famille de Pierre Quéméner dans les scories déterrées récemment sur les lieux de l'ancienne habitation Seznec, cet élément ne conforterait-il pas tout autant la thèse de l'accusation que la vôtre ? Il perdrait ainsi toute portée révisionnelle.
En conséquence, selon moi, toute personne qui croit à l'innocence de Guillaume Seznec dans le meurtre de Pierre Quéméner doit espérer que l'histoire de Petit-Guillaume n'était qu'un bobard de plus dans cette affaire, et qu'on ne trouvera rien dans ce mâchefer, qui n'a probablement été utilisé, selon l'usage, que comme sous-couche lors de la réalisation du comblement.
M. Langlois n'a pas encore autorisé mon commentaire. Je devine qu'il ne le laissera pas apparaître sur son site. Mme Langellier, elle, ne censure pas la contradiction et ne filtre que les insultes.
PS : Mon commentaire a été autorisé le 4 avril. M. Langlois m'a fait savoir qu'il n'avait pas eu la possibilité technique de le faire plus tôt. Je retire donc mes propos sur une possible censure et lui présente mes excuses.
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